Identité multiple, triple soi, Lisbonne Off

Série Identités multiples/Identités singulières

Il s’agirait de creuser un passé composite, où 3 pays s’entrelacent dans le millefeuille d’une conscience : Portugal, Allemagne, France. Une identité multiple donnant quelque chose de singulier, à part. Sans se la jouer. Juste en l’étant. En l’état. Parfois c’est un étang…

A chaque fois que l’on va et vient entre ces trois hémisphères mentaux (oui, en principe il n’y en a que 2 : 3 c’est bénéf’ ), on n’est plus tout à fait le soi qu’on vient de quitter. Ni celui qu’on va provisoirement retrouver. Pourtant si, tous ces moi à la fois. Comme cette malle pleine de gens d’un poème de Fernando Pessoa…

Bien sûr, il y a tant d’autres identités bien plus multiples

Dans d’autres consciences que la mienne

Aparté polémique

Rien qu’à Londres, on parle 300 langues, personne ne s’en offusque. Sauf quelques vieux mâles mono-identitaires qui trouvent qu’on parle trop de langues dans le RER emmenant les touristes de l’aéroport (via les interzones banlieusardes) vers les Centres Villes bourgeois de l’ancien monde.

L’un disait cela de la ligne B l’autre jour :  » Quand on vient de CDG, on n’entend plus causer français, quelle première image auront les touristes de la France ?  » On lui répond : celle d’une société multiple, comme toutes les sociétés, sur fond de mondialisation. Mais je n’aime pas ce mot. Parlons de brassage, de melting pot à la limite. De patchwork humain ? De flux sans fins ? de trop pleins ? Comme on voudra.

To Melt : mêler, s’emmêler, être dans la mêlée. Avoir la prétention d’en sortir pour mieux y revenir. Voila qui nous plaît plus…

Revenons à cette fiche d’identité plurielle

Père allemand, mère d’origine portugaise, 40 ans de France bien tassés. Français avant tout, me dit-on pour me rabattre mon caquet. Peut-être.

Bien sûr, c’est le déracinement et l’enracinement qui ont ainsi maille à partir de cette identité plurielle, composée, un peu singulière, qui se joue en nous.

Nouant et dénouant les certitudes de l’habitude, en en tissant trois à la fois, d’un pays à l’autre. Ce qui est un délice avant tout. Une turbulence aérienne. Un salutaire trou d’air dans l’usage et le représentation de soi. Un trou d’air, ça surprend parfois…

Oui, un supplément d’âme. Parfois aussi un petit drame en négatif

(un mot négatif = -3 points dans la grammaire simpliste du web).

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« Au 18ème siècle, »rapporte Holden R, asiatique de prédilection de passage la-bas « Lorsque les Birmans ont décapité tous les Bouddhas dans ce temple d’Ayutthaya, une des têtes a roulé jusqu’aux racines d’un arbre qui l’a recueillie dans ses racines. Aujourd’hui, enchevêtrée dans les racines de l’arbre, cette tête de Bouddha est sacrée. Elle est vénérée par les Bouddhistes, des moines veillent toujours à ce que l’on respecte les consignes lorsque l’on désire se prendre en photo à côté de la tête. En effet, il ne faut pas être plus haut que la tête de Bouddha, il vaut mieux être à genoux, en signe de respect. »

Bon, moi, c’est à Lisboa que cela me démange le plus souvent, pas en Birmanie. J’y retrouve mon « moi non-français  » le plus fréquent. Mon préféré aussi, je le soupçonne…

Mais juste quand j’y suis de passage…

Si j’y vivais, cela serait différent, évidemment.

Au fil des promenades sans fin, se retrouver (enfin, le podomètre affiche 12 à 15 km le soir. Pour d’autres en primo-decouverte, c’est 26. Comme une jeune fille de 26 ans croisée dans un rbnb.

Nous sommes dans une ville aimée

connue 40 ou 38 fois

On ne sait pas

vraiment

ce qui est en soi

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Ce gisment là, j’en tire matière à un Parcours :

Lisbonne Off

Ingrédients : Pavé de Lisbonne, pierre ronde d’Estoril, eucalyptus, quête des origines, exploration à pied sans fin, dame anonyme. Ainsi un peu re/suscitée par ce partage. Goutte d’eau du Tejo dans le flux des images sans fin…

+ Crépuscules du 08/08/18 (les dates qui tombent pile sont tellement mieux) en cadeau bonux pour carte postale d’instagrameurs colorés.

On descendant, on tombe sur le Covento de Sao Felix, un couvent un peu poussiéreux, banalisé car reconverti en accueil de militaires des guerres de décolonisation.
Les azulejos tiennent parfois au scotch le long de parois. Chose rare : le Patrimoine fait du bon travail au Portugal. Mais les moyens manquent parfois.
Un plein sac de photos, par terre, dans l’odeur pisseuse des parages de bus. Photo de mariage ou de cérémonie d’une dame, trouvées par terre à l’arrêt de bus devant. Sa petite fille certainement.
2 photos choisies, affichées ici, puis transférées vers mon lieu lisboète.
Les autres photos, délaissées, retombent par terre dans leur sac en plastique
qui sera refouillé
par d’autres mains…
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Quartier : Beato, très pauvre, menant aux docks du port et à un Liddl de merde où des gens perdus passent des heures dans les rayons, parfois en quête d’inaccessible, voire de quelque divin matériel de compensation terrestre. Et vice versa.

Identités plurielles ? Identités singulières !

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Un autre quartier où les strates de temps semblent se superposer. Comme dans nos mémoires ? Un couple de retraités portugais vient juste de sortir la voiture rouge de collection de leur parking, une vénérable Bentley. Ils filent vers la mer, un dimanche…
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Traces du Mouvement : mon péché mignon. Entre Penha de França et Graça

Montage à domicile sur arrêt de bus d’un Parcours qui serait hors des instants insta, hors format de cartes postales :

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Ingrédients : Pavé de Lisbonne, ronde pierre de ma plagette favorite à Estoril, eucalyptus, quête des origines, dame anonyme. Ainsi un peu re/suscitée par ce partage. Goutte d’eau du Tejo dans le flux des images sans fin…

Mon Lisbonne Off

Bis : Quartier : Beato, très pauvre, menant aux docks du port et à un Liddl de merde dont l’enseigne géante, un cercle, occulte ciel et vue sur le Tage. Un Liddl où des gens comme perdus passent des heures dans les rayons, parfois en quête d’inaccessible, voire de quelque divin matériel de compensation terrestre ?

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Frappant et Douloureux au passage de voir à quel point les supermarchés – et les enseignes standardisées qui pullulent – font partie de la vie – et de son manque à gagner, physique et surtout psychique – des plus démunis, des lambeaux de la toute petite bourgeoisie, du lumpen réduit à moins que rien. qui y errent parfois sans fin. Comme les zombies de ce film de Giorgio Romero, revenant hanter les supermarchés de leur vivant.

Je me souviens des Azulejos de Maria Keil… Au Couvent de Madredeus,
Tout droit au bout de cette rue ou sèche le linge. On arrive après un pont à voie ferrée (de la ligne Lisboa- Coimbra) là où les docks et moyens de levage géants du port jouxtent le Tejo.
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J’y promène une fleur ramassée par terre, sentant si bon. Après, je marche jusqu’aux gares de Santa Apolonia, puis Cais do Sodre. J’enlève mon tee shirt quand j’ai chaud. Il n’y a presque personne. Une serveuse devant un petit resto sans carte traduite, comme je les aime, s’exclaffe tout juste à mon passage : Olho aquele ! = Regarde celui-là !

Ce lieu est devenu le superbe Museu Nacional do Azulejo.
En bas, dans la cour, des piles de carreaux en restauration sont stockées comme les éléments de ma mémoire géographiquement plurielle. il en est de complets, bien d’autres sont fragmentaires, pièces deun puzzle que les spécialistes de la conservation du musée recréent . Il y a aussi des workshops de peinture sur Azulejos dans ce lieu.

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Au premier étage, on y expose la production la plus récente

Azulejos du XX (et XXI siècle)

autant d’exercices de style. Dont ceux de Maria Keil do Amaral, amie de ma lointaine (trop lointaine, presque inaccessible, un seul maillon commun restant) famille portugaise. Vue pour la dernière fois chez elle. Disparue en 2012 à 96 ans.

Une série de commande de carreaux conçue pour une station de métro. A droite, une allégorie visuelle. Celle d’un plan de métro, ou des correspondances : comme un labyrinthe autour d’un visage poupin d’angelot :

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clin d’oeil à la grammaire iconographique, au style des premiers Azulejos qui décorèrent églises et couvent,s à partir du XVI siècle. Figure imposée :

le bleu et blanc des origines historiques, celles de Delft : la tradition faÏencière hollandaise, qui servit je crois de base à la portugaise.

J’y vois mes failles

j’y vois mes filles

Jamais je n’y

défaille

Et à gauche… la vie des laboureurs. Et bien sûr la splendeur du couvent de Madredeus/musée de l’Azulejo, Lisboa. en bas, à droite, Fernando Pessoa par l’artiste Julio Pomar. Et plein d’autres inspirations !

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Je me souviens de la longue barbe blanche et de l’air empreint de sagesse du sculpteur Cipriano Dourado, disparu en 1981, qui fut un ami de ma maman. il a (voir ci-dessus sa rue. A la sortie du métro Entrecampos. Je le savais déjà, mais celaa fait drôle de voir quelqu’un qu’on a connu entrer dans l’Histoire d’une ville. Par la petite porte : celle de l’index des rues. Ce qui survit sans qu’on le sache. Un nom prononcé. On ne sait plus de qui il s’agissait. Mais le nom sonne encore en bouche…

Et un peu de Lisbonne off…
#couventdemadredeus #museodoazulejo

Lisbonne In. Crépuscule lisboète préféré d’un sieur Riedel. Prétendant parfois échapper aux flux dominants, au tourisme écrasant déferlant dans sa ville de prédilection. Douces-amères illusions…
Ingrédients : quête des origines, chemins de revendication identitaire (sujette à caution), cristallisation de la beauté de l’avant des villes, valant son pesant de futur car leurs Mutations nous plaisent tout autant.
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Point de vue sur la ville sans équivalent, du haut de ce mont où le gros des troupes et groupes ne vont pas. Chemins de pseudo-hasard.
Celui ci n’est pas mal non plus :

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Et puis le plus beau de mes petits bateaux rêvés : le Trafaria Praia

longtemps amarré Cais du Sodre, à droite de la Place du Commerce au style pombalin : construite par le Marquis de Pombal, le Haussmann portugais, après le grand tremblement de terre de 1755. Le Terramoto en portugais.

Ce bateau ne se visitait plus. A récemment quitté son port d’attache pour filer vers Aveiro.

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Comme moi, quittant sans cesse mon port d’attache pour mieux me semer, pour mieux me retrouver.

Pour finir, un gros cadeau lisboète : le musicien Carlos Paredes, disparu en 2004.

Il réinventa la guitare portugaise. Un beau livre, Movimentos perpétuos, raconte cela en 7 BD avec autant d’illustrateurs et d’artistes qui le connurent, parmi lesquels Sergio Godinho, autre ami de ma maman.

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cuisine comme je les aime, du marbre d’Alentejo, un rbnb du côté d’Ajuda, le BD sur Carlos, le chat en haut, qui dormait volontiers avec ce moi de passage.

De lui, un ami musicien, Thierry, a dit hier cela, qui est si juste :

« Je l’ai écouté consciemment une première fois vers les 25 balais, sans vraiment faire gaffe à son nom, le son m’avait déjà un petit peu ébranlé.
Et puis quand B. est né, on est allés à Lisboa , au musée du Fado, et là ça a été un choc, une épiphanie, j’ose le mot.
Je pense que moi-même j’étais au Portugal tout petit et que pour une raison inexpliquée, le son de la guitare portugaise est resté quelque part « stucké » dans mon cerveau ou dans mes intestins, va savoir …
Ce qui est dingue avec ce type, c’est que même s’il a eu une éducation « classique » , ce qui a du véritablement se passer, il arrive à transcender tout ça et donner des mélodies sublimes et émotionnellement chargées à toute personne qui veut bien se donner la peine de l’écouter.

En plus, c’est vraiment le type de musique, qui , si elle ne peut que venir du Portugal, à une portée universelle par l’empathie évidente qu’elle confesse à l’identité humaine. »

On en reste sans voix…

La mer est un songe

Celui de mes racines plurielles

celui du rien
J’y convoque le vent
je suis possédé par le don : je veux toujours donner quelque chose à quelqueun qui n’n veut pas, jamais à à qui le pourrait vouloir.

Je suis le don
si ce n’est Poséidon

Je convoque le vide
pour qu’il lâche prise
Le vent puissant le soir
et le matin
striant d’ondes le Tejo au loin
Le vent dur du Nord
Ce Nordina
qu’on avait pas en août à Lisboa.
Encore la faute au changement ?
Mais lequel ?
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Chapelle du couvent de Madredeus, Lisboa, XVIième siècle : notez les crocodiles et surtout les Folies, ces édicules fantaisistes qui orneront plus tard les jardins aristocrates : Obélisque et cône, pyramide s’i l’on veut. Très rare : une vision idyllique des Indes Portugaises ? Un voyage fictif : le peintre dessine et fabule certainement ce qu’on lui a raconté au retour des grandes sagas coloniales maritimes.

Oui, pour finir, comment dire : On a parfois besoin d’une table d’orientation intérieure pour mieux se retrouver.

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Nettoyer encore. Nettoyer mieux la poussière, la suie de soi, les scories d’une personnalité multiple. Et contente de l’être. Au-delà du désarroi…

Quand pile le soleil passe sur la frondaison des maisons

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= Non.

Ne jamais dire non à son nom.

Ceci est mon corps
Cela est l’esprit
du vénérable ficus
Celui la est à Ajuda,
Au Jardim Botanico
On y monte en tram 18
-Moins connu que le 28-
depuis la gare de Cais do Sodre

On longe la mer
Puis ca grinçe sec
Vers un haut de colline
Flanqué d’un cimetière

Adjuda e um bairro perto
De Belem
Connue pour ses Pasteis de nata un peu industriels (Pastelaria de Belem sur tous les guides)
Et surtout son sublime monastère des Hieronymites

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PS : J’espère que ce dit est tout autre chose que la pratique incessante du voyage story telling formaté dont se grisent nombre des mes contemporains . Cette petite confrérie de voyageurs professionnels qui en tirent leur miel plus ou moins sponsorisé…

Les #travelbloggers : il y en aura bientôt autant que de voyageurs ! Ou presque.

7 réflexions sur “Identité multiple, triple soi, Lisbonne Off

  1. Paradoxalement,ou forcément, on ne ressent aucune multiplicité dans la personnalité du poète voyageur, qui présente une unique caractéristique, celle de revendiquer, de s’auto-revendiquer la multiplicité, à laquelle il ne croit lui-même pas plus qu’à une fiction poétique, semble-t-il….

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    1. Paradoxe facilement dénonçable, chère femme-piège.
      disons qu’il se sent sang mêlé, quitte à s’y emmêler.
      Un prétexte de plus pour tirer les fils inextricables de chemins intérieurs extériorisés.
      Ariane, êtes-vous-là ?

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      1. Oui, un prétexte pour démêler un noeud artificiellement construit. Défaire ce qu’on a fait, éternelle Pénélope du sur-place, en version androgyne….

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  2. Peut-être. Mais il me semble parfois, chère accusatrice, que les origines ne sont pas une illusion plus grande que celles nourrissant l’âme voyageuse m’écrivant ce message, qu’en pense t’elle ?
    Et que les voyages nourrissent aussi les éternelles failles à combler (or c’est impossible) des origines. nous nous en nourrissons. Où sont les noeuds nourriciers ?

    Par ailleurs, Pénélope fut nettement plus pénétrante que la moyenne. On dirait futée de nos jours, je suppose. Une (l)âme bien affutée.

    Pars ailleurs… voila qui sonne déjà comme une invitation. Claude Levi-Strauss, pourtant, souligna à raison qu’on emmène toujours ses soucis dans ses bagages.

    Pour autant, les tropiques ne sont pas toujours tristes. Sauf pour ceux dénués de tous les habitant… vous diriez je suppose qu’ils n’ont pas su construire leur chance… Easy speech, jugement facile.
    On en parlerait à bâtons rompus dans quelque speakeasy à la lueur de moon shiners…

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  3. Je ne pense pas que l’âme voyageuse dont vous parlez cherche à combler autre chose qu’une curiosité positive, une soif de voir et de savoir, parfaitement consciente de ce que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

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  4. Nulle recherche d’origines dans les commentaires évoqués. Recherche peut-être de correspondre au portrait fait par Michaux, poète préféré, avec St John Perse, de votre servante:
    Un être fou,
    Un être phare,
    Un être mille fois biffé,
    Un être exilé du fond de l’horizon,
    Un être boudant au fond de l’horizon,
    Un être criant du fond de l’horizon,
    Un être maigre,
    Un être intègre,
    Un être fier,
    Un être qui voudrait être,
    Un être dans le barattement de deux époques qui s’entrechoquent,
    Un être dans les gaz délétères des consciences qui succombent,
    Un être comme au premier jour,
    Un être

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  5. Il m’arrive parfois de consulter d’anciens commentaires, me demandant s’ils étaient liés au moment ou s’ils « tenaient la route ». En fait je dois vous remercier du portrait que, par vos réponses, vous dessinez de moi, modeste mais unique et persévérante commentatrice de vos articles. De la « rabatteuse de caquet » à la « critique préférée », le compliment que vous me faites m’oblige à vous faire part de mes interrogations. Je pense en effet que vos poèmes ci-dessus témoignent d’un « être qui voudrait être » (Michaux) mais qui ne pourra que paraître, ou apparaître tel un ver ou un limaçon se contorsionnant, car, comme vous le dites avec lucidité « je suis possédé par le don : je veux toujours donner quelque chose à quelqu’un qui n’en veut pas, jamais à qui le pourrait vouloir ». Cette phrase était prémonitoire. Pourquoi ne pas avoir essayé, quand il en était temps, de donner à quelqu’un qui veut? Juste pour voir….

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