Chapelle Foujita, Reims : du charme, une pincée de kitsch (et la collection rémoise)

A l’occasion de sa rétrospective au Musée Maillol à Paris,  on voudrait juste rappeler le charme fou, entre art brut, naïf et religieux de la chapelle de Notre-Dame de la Paix qu’il réalisa entre 1963 et 1966 à Reims.

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Ci-dessous, une variation unique sur le plaisir de la vigne : On est aussi en face de la Maison de champagne Mumm, dont le PDG d’alors, René Lalou, était devenu son mai et le soutînt pour ce projet.

Il a d’ailleurs dessiné de jolies étiquettes de cuvées pour Mumm… avec une rose sur la capsule métallique au-dessous des bouchons de liège. 5motif qui fut supprimé en 1981 pour éviter toute te confusion avec le logo du Ps arrivé au pouvoir).

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Converti au catholicisme après une «illumination» dans la basilique Saint-Rémi de Reims et un baptême en grande pompe à la cathédrale où il reçut le prénom chrétien Léonard, Foujita consacrera la fin de sa vie à l’art sacré et à l’édification de la chapelle aux fresques et vitraux – gentiment – apocalyptiques.

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La ville de Reims à reçu en 2013 en donation 663 œuvres de Tsuguharu Léonard Foujita pour constituer le plus grand fonds européen du célèbre artiste franco-japonais inhumé dans la chapelle rémoise Notre-Dame de la Paix.

« C’est l’aboutissement d’un long travail avec la dizaine d’héritiers indirects qui se sont entendus pour respecter la volonté du maître japonais qui souhaitait que ses œuvres soient rassemblées en un même lieu» 

Serge Pugeault, ex-adjoint à la culture de la mairie de Reims.

La ville, déjà dépositaire d’une dizaine d’œuvres de Foujita, posséde ainsi le plus grand fonds européen du peintre qui fit les beaux jours du Montparnasse des années 1920.

Les principales toiles seront exposées en permanence dans une salle spécialement consacrée à son œuvre, au cœur du nouveau musée des Beaux-Arts qui doit ouvrir en 2018.

La donation, estimée à 1,7 million d’euros, est composée de 15 toiles, de vitraux, de céramiques et de nombreux dessins préparatoires des fresques et des baies de la chapelle Notre-Dame de la Paix qu’il réalisa entre 1963 et 1966.

« Parmi les peintures, un extraordinaire autoportrait de Foujita datant de 1922 alors qu’il débutait en France et allait devenir une icône parisienne et le dandy des Années Folles surnommé « Foufou.»

David Liot, conservateur du musée des Beaux-Arts.

Autres œuvres d’importance, une toile représentant «l’atelier de Soutine» qui souligne son appartenance à l’Ecole de Paris ou encore deux tableaux réalisés à Rio qui témoignent de son amour immodéré des femmes, selon Liot.

Pour quelques fleurs de plus, que ne ferait-on pas pour se pâmer à terre ?

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Tout savoir sur La chapelle Foujita

Peindre dans les années Folles

Du 7 mars au 15 juillet 2018, le Musée Maillol présente une exposition sur l’artiste japonais, naturalisé français, Léonard Tsuguharu Foujita.

Plus d’une centaine d’oeuvres majeures, issues de collections publiques et privées, retracent le caractère exceptionnel des années folles de Foujita à Montparnasse.

Entouré de ses amis Modigliani, Zadkine, Soutine, Indenbaum, Kisling ou Pascin. L’exposition se concentre sur la première période parisienne de l’artiste, très productif entre 1913 et 1931..

Sur le tard, il se convertit donc, puis retourne au Japon peu avant sa mort, y devenant une sorte d’artiste officiel.  Quasi canonisé, le Foufou du Montparnos des 20′ !

 

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